samedi 5 janvier 2013


Entracte
Tout revient mais différemment,
cyclique
 heureusement
 
Qui perd gagne . Gagner du temps en le perdant.
 

« S’ennuyer quel bonheur »

Oui sans doute quand on travaille et qu’on a que les fins de semaine de répit.

À la retraite, le mot prend un autre sens.

Pour ma part, le bonheur de l’ennui est parfois quotidien, de courte durée, bienvenu. On préfère l’ennui au bruit, la lenteur à la vitesse.

 Les heures lentes m’accompagnent pour les  petits travaux ménagers, les longues marches, les courses, les lectures, les courriels, un bonjour hasardeux.

Ce qu’on pourrait appeler de l’ennui se convertit parfois en un vide non pas à remplir mais à examiner. Pas besoin de faire le plein. Un espace vide pour une lente respiration, une sieste, un étirement, un spooning.

Pas même le goût d’écouter de la musique.  L’heure des repas activera les sens.

 Il s’agit de cette petite dose d’ennui nécessaire me permettant d’être paresseuse et aussi me rappelant que ce genre d’ennui n’est rien comparativement   à l’ennui de l’être aimé perdu, disparu ou ailleurs!!

Des heures sans espérances, sans attentes. Une concentration égocentrique.

Les indices de l’ennui me donnent l’occasion d’une certaine « désintellectualisation », comme un petit sevrage.
Des retraites, on en aura prises plusieurs. Se retirer de biens des obligations pour ne garder que l’essentiel, la santé, l’éveil, le réveil 
 
Le socle de cette lampe amène une réfraction intéressante en surface. Elle est placée sur la petite table ronde de la cuisine. Dès que j'arrive à la maison, je l'allume.  L'une parmi bien d'autres que j'ai . Il y a deux jours , je remarquai que la noirceur du jour arrivait moins tôt; lumière de janvier.
 
 
La simplicité des lieux; je me suis rappelée de ce livre de Serge Mongeau, "La simplicité volontaire", 1978. La simplicité d'aimer existe-telle? La simplicité sexuelle, la sexualité volontaire. Où sont nos lumières? Que manque-t-il à cette nature morte?

2 commentaires:


  1. Comme c'est beau ce texte mon amie Youkali. Voilà que je passe sur ton blog et que je li cette article sur une question que je me pausais justement ce temps-ci ,l'ennui est -elle pour moi si dramatique,elle ne dure jamais très longtemps et j'ai appris à l'apprivoiser.J'ai enduré tellement de choses par peur de l'affronter par le passé,encore une fois je me retrouve seule mais cette fois le temps ne sera pas mon ennemi,il sera un cadeau il passe trop vite quand on sait l'organiser et l'apprécier, exactement l'ennui se converti en un vide qu'il faut examiner,comme tu as raison.Ta petite lampe est superbe ainsi que tes photos .Je te souhaite une bonne semaine je continue ma balade sur ton blog.à bientôt.
    Mia59(mimi)

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  2. Merci mimi de ton témoignage sur l'ennui.
    L'ennui, le bon et le mauvais. On aura appris à faire la distinction. Se protéger des intempéries mais aussi savoir reconnaître le retour du beau temps.
    L'abri de l'ennui, on y passe pas toute sa vie, seulement des longueurs de temps pour réapprendre à parler.
    Je t'écrirai plus longuement sur mail.
    J'ai vu ton blogue ce matin; dynamique, très actualisé au niveau technologie et infographie, un domaine avec lequel j'ai plus de difficulté. Je connais bien l'iconographie de M Monroe. Tu connais le photographe Milton Greene?
    Youkali

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