Entracte
Tout revient mais différemment,
cyclique
heureusement
Qui perd gagne . Gagner du temps en le perdant.
« S’ennuyer quel bonheur »
Oui sans doute quand on travaille et qu’on a que les fins
de semaine de répit.
À la retraite, le mot prend un autre sens.
Pour ma part, le bonheur de l’ennui est parfois quotidien,
de courte durée, bienvenu. On préfère l’ennui au bruit, la lenteur à la vitesse.
Les heures lentes
m’accompagnent pour les petits travaux
ménagers, les longues marches, les courses, les lectures, les courriels, un
bonjour hasardeux.
Ce qu’on pourrait appeler de l’ennui se convertit parfois
en un vide non pas à remplir mais à examiner. Pas besoin de faire le plein. Un
espace vide pour une lente respiration, une sieste, un étirement, un spooning.
Pas même le goût d’écouter de la musique. L’heure des repas activera les sens.
Des heures sans espérances, sans attentes. Une
concentration égocentrique.
Les indices de l’ennui me donnent l’occasion d’une
certaine « désintellectualisation », comme un petit sevrage.
Des retraites, on en aura prises plusieurs. Se
retirer de biens des obligations pour ne garder que l’essentiel, la santé,
l’éveil, le réveil
Le socle de cette lampe amène une réfraction intéressante en surface. Elle est placée sur la petite table ronde de la cuisine. Dès que j'arrive à la maison, je l'allume. L'une parmi bien d'autres que j'ai . Il y a deux jours , je remarquai que la noirceur du jour arrivait moins tôt; lumière de janvier.
La simplicité des lieux; je me suis rappelée de ce livre de Serge Mongeau, "La simplicité volontaire", 1978. La simplicité d'aimer existe-telle? La simplicité sexuelle, la sexualité volontaire. Où sont nos lumières? Que manque-t-il à cette nature morte?