vendredi 24 février 2012

Ma baignoire

Gustave Caillebotte, "la baignoire"

Poème de peau
À l'homme aimé,

Pendant qu'il était sous la douche.
J'écris à l'oreille
J'écris comme je touche...

 Touch Me There

Touch, touch, touch, comme un battement de coeur
Touche-moi là et je te toucherai.
Je te toucherai là et ailleurs, un peu partout
Pour te donner le bougalou
Toucheuse de mots

Confidences dans la baignoire
Étant sortie du bain, j’ai terminé mon déjeuner par un demi- pamplemousse. Quel plaisir de le presser pour en extraire le jus.Ma baignoire n’est pas un bain de jouvence; je m’y lave et m’y détend. Elle a trente ans d’usage et des taches incrustées que je vois à peine. Son âge la rend sans mémoire. Si je la changeais, j’en choisirais une blanche, la présente étant d’une couleur jaunâtre.Mes lectures parallèles, ce livre que j’ai ressorti: « Le propre et le sale, l’hygiène depuis le Moyen Age ». Georges Vigarello. Il y a des chapitres intéressants sur des rapports existant entre l’intimité de l’hygiène et celle de la sexualité. Les gens n’ont pas toujours eu une salle de bain dans les maisons. Il y a eu les thermes, les « étuves », les pots de chambre… Un français m’expliqua que sa mère dans les années quarante se lavait dans l’évier de la cuisine; elle n’avait qu’à tirer le rideau pour ses ablutions partielles. C’est à la période victorienne que des salles de bain ont été aménagées dans les demeures bourgeoises.Étonnant de nos jours de voir dans les journaux et revues ces immenses salles de bains aussi grandes que la cuisine, avec bain tourbillon et larges douches à nombreux jets pour occupation double. Des bancs y sont installés. Dans une pub, on y montrait même un coin ordi. Qu’est-ce que cela signifie au niveau du comportement, des mœurs?Une autre collection: « Histoire de la vie privée » en 5 ou 6 tomes sous la supervision d’Ariès.Nous sommes très loin de ces « Diane au bain » de François Boucher, peintre du XVIIIe s. Peau laiteuse dans un décor bucolique, le tout agrémenté de bas blancs aux genoux et rubans pastel.Plus près de nous, la disponibilité des SPA, hautes technologies des soins d’eaux.
Confidences sous la couette
Les confidences sous la couette.Ces couettes qu’on aime tant. Plus besoin de faire le lit. Elle se couette le soir et reste couette le matin. Parfois, on l’étend…une couette étendue , ça paraît mieux.Je me suis souvenue de la façon dont il fallait faire le lit quand j’étais jeune; il n’y avait pas de draps contours. Une corvée, l’étagement étudié des couvertures , le drap, la « couvarte » ou une catalogne et le fameux couvre-lit. Le placer parcimonieusement de façon égale en prenant soin de bien recouvrir les oreillers, passer la main pour le pli…ouff!Couette ou pas couette, bon moment pour des confidences, ou de bonnes pensées si on est seule sous la couette.Et si la couette est partagée, c’est encore plus « chouette »Malgré de petits imprévues intimes que je ne vous nomme pas, vous les connaissez, je partage ma couette et la chaleur de l’autre. Le bonheur de partager sa couette

4 commentaires:

  1. Chez nous , la SPA, c'est la Société Protectrice des Animaux.
    Il est vrai qu'ayant eu la chance de naître dans des maisons de province bourgeoises avec salles de bains telles que décrites plus haut, mon étonnement a été grand quand ma mère "montée à Paris m'a fait venir. Dans un appartement au 1° étage du quartier de la Madeleine, il fallait se baigner dans un bac en zinc, après avoir fait chauffer l'eau sur le gaz!!! C'était dans les années 50...
    P

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  2. Étonnant cette histoire Alma (p), faire chauffer l'eau pour un bain dans les années cinquante. Chez nous aussi , il y a la SPA pour les animaux, et le SPA pour les bains.
    Merci de ton commentaires. Au plaisir
    Youkali

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  3. Les confidences sous la couette...n'ayant pas de couette, je conviens tout de même que les confidences sur l'oreiller sont un moment intime privilégié. On dit souvent que les secrets les plus intimes sont révélés sur l'oreiller.
    Je trouve que c'est assez vrai. C'est un moment calme, complice, détendu... en plus dans une situation classique, il y a une lumière assez douce...
    Sous la couverture, en plus des confidences, quoi de mieux que la chaleur de son partenaire, collés dos à dos, ventre à ventre ou jambe à jambe...peu importe, la chaleur humaine nous fait un bien fou. Lise

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  4. bonjour, juste de passage rapide - je reviendrai -

    et en même temps vous informer de mon 400è article sur le blog poétique art et tique et pique ...

    voir http://ecritscrisdotcom.wordpress.com/2012/03/23/eugene-durif-letreinte-le-temps-09/

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